Monday, May 11, 2009

SOME KIND OF WONDERFUL

Not only I will be going to New York this week-end and my dear friend Jane is hosting us in a great area of Manhattan, but I got a very nice unexpected gift, in the shape of a blue dragon.

I saw my first play by Robert Lepage - Le Projet Andersen, three years ago, and I wrote a small reader comment in the cultural weekly Voir :

Tout d'abord je suis allée voir Robert Lepage sans préjugés, pour la simple raison que je ne le connaissais pas. J'ai vu la pièce en tant que roumaine résidente au Québec, francophone et amoureuse du théâtre et d'Andersen depuis petite. Ouverte à tout. J'ai été d'abord fascinée par la magistrale mise-en-scène, les trouvailles, la technique, la fantaisie débordante doublée par l'esprit pratique capable de trouver les solutions. Puis par la versatilité de l'acteur, qui passe d'une peau et d'un accent à l'autre, qui émerveille, amuse et attendrit, qui joue le Québécois, le Français, le "Beurre" exilé.

Mais ce qui m'a touché le plus a été le but, l'artiste a deployé tous ses charmes pour nous parler de la SOLITUDE, car c'était elle le personnage principal, ni Frédéric, ni Andersen. C'est vrai, mon cher conteur danois ne comptait pas beaucoup dans l'économie du spectacle, ce qui n'empêche pas l'oeuvre théâtrale d'être valide. On intéragit tellement plus de nos jours et communique tellement moins. On se replie sur soi-même, voilà le vrai sens de la masturbation répétitive - l'incapacité de communiquer, de s'ouvrir aux autres et se donner. Si ça effleure Andersen et sa solitude - tant mieux. J'aime le résultat final. Le titre est "Projet Andersen", pas "Andersen - 150 ans après".

A côté des brillantes parodies sur le discours québécois ou européen - car les danois ou les anglais ne sont pas épargnés, sur la necessité du psychologue dans nos petites vies qui manquent de débouchés, sur les relations toujours plus tendues et hypocrites (le thème du refus de la paternité - débattue dans Horloge biologique) - reste la question, que fait-on de notre solitude? Autant lui donner un sens créatif à la place de nous enfermer dans une cabine de peep-show.

J'ai eu l'occasion de voir sur scène Sir Ian McKellen avec la Royal Shakespeare Company, Cheek by Jowl de Londres, l'Odéon de Paris, du théâtre italien...bravo au théâtre québécois et à Robert Lepage, j'en suis ravie.

The Théâtre du Nouveau Monde is showing Le Dragon bleu throughout May, but two months ago when I called it was already sold out. Quite disappointed I was still happy that I could buy tickets for another show: Eonnagata is the ballet-theatre Robert Lepage directed with contemporary dance myths Russell Maliphant and Sylvie Guillem, a sublime interpretation of the Chevalier d'Eon story in a Japanese key, presented within the Festival Trans-Amérique (exceptional dance and theatre from around the world for very accessible prices).

Looking for video excerpts of Eonnagata, I found the official site of Robert Lepage's company and it occured to me to write to them and tell my disappointment of not being able to buy my tickets for Le Dragon Bleu. I also sent my three years old comment and I mentioned that I am going to the FTA show.


And abracadabra, hocus-pocus, bum badabum...I got an answer the same day offering me two tickets for next Tuesday. As simple as that. Because they care about their public and people that do care about being in that room. I think it's fantastic, and a reason of pure joy.

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